1. Soutiens financiers dans les relations entre une maison mère française et sa filiale allemande
Une maison mère française doit souvent offrir des garanties pour soutenir, surtout en phase de lancement ou de crises, les opérations de sa filiale en Allemagne. Ces garanties peuvent inclure plusieurs formes notamment :
- Cautions bancaires : ces garanties impliquent que la maison mère s’engage à couvrir les obligations financières contractées par la filiale envers des tiers, telles que des prêts bancaires ou des lignes de crédit. Ces engagements doivent être dûment documentés pour répondre aux exigences des banques locales et éviter tout conflit juridique.
- Garanties sur emprunts : ces engagements concernent le remboursement des emprunts contractés par la filiale, souvent sous forme de lettres de confort ou de garanties explicites. La maison mère doit justifier que ces garanties sont proportionnelles à la capacité financière de la filiale pour éviter une requalification comme financement déloyal.
- Abandon de créances avec une clause de retour à meilleure fortune. Un instrument fréquemment utilisé en cas de crise financière est l’abandon de créances avec une clause de retour à meilleure fortune. Dans ce cas, la maison mère renonce temporairement à ses créances sur la filiale, à condition que celles-ci soient remboursées en cas d’amélioration de la situation économique. Cet instrument présente les avantages suivants :
- allègement de la trésorerie : La filiale bénéficie d’une flexibilité financière à court terme sans que la maison mère perde définitivement ses créances.
- optimisation fiscale : ces accords peuvent, sous certaines conditions, être considérés comme des charges fiscalement déductibles.
Exemple concret : Une maison mère française renonce à un prêt de 1 million d’euros pour permettre à sa filiale en Allemagne de se restructurer. Une clause de retour à meilleure fortune stipule que le prêt sera progressivement remboursé si la filiale atteint un excédent annuel d’au moins 500 000 euros.